dimanche 13 novembre 2011

Portraits de Taïwanais (partie 3)

Bonjour,


Voici la 3ème partie de nos articles intitulés « portraits de Taïwanais », des articles visant à montrer au public qui ne connaît pas du tout ou pas bien le peuple de Taïwan toute sa vivante diversité et sa vitalité qui en fait le charme toujours renouvelé.

Par avance, nous vous annonçons que nous publierons bientôt, en différents articles, des photos-reportage sur un couple d'amis de la ville de Rueifang, une commune taïwanaise sise près de l'Océan Pacifique, au nord du pays, un couple qui tient un commerce de restauration dans un marché couvert permanent, comme Taïwan en compte tant. Nous irons aussi dans la jungle des montagnes, avec les restaurants- cafés-concert de campagne tenus par des Aborigènes de la tribu Atayal, près de la ville de Fuhsing.

Et nous vous ferons connaître quelques-uns de ces Taïwanais, ingénieurs dans les technologies de pointe, hauts fonctionnaires, dirigeants de grosses sociétés, chercheurs scientifiques, universitaires renommés qui s'installent à la campagne, comme de véritables pionniers, afin de préserver la nature de Taïwan, leur propre santé et développer en même temps son auto-suffisance alimentaire.

Pour aujourd'hui, nous vous présentons notre amie FA KOU SHIH, une nonne bouddhiste du monastère de Lingjioushan, sur la côte nord-est de Taïwan. Cette nonne, à l'âge inconnu, est une personnalité du bouddhisme taïwanais, tant par ses origines sociales que par son passé de femme très active et son présent très originale. C'est une personne chaleureuse, soucieuse d'autrui, attentive et pleine de douce compassion, d'une grande ouverture d'esprit et dotée d'un humour permanent. Elle enseigne parfois l'art de la méditation sereine en forêt. Et il faut admettre qu'elle est une enseignante performante et patiente....

Notre second ami du jour est Frank. C'est un ami de natation dans l'Océan et aussi le lac de Taïtung, dans le sud-est de Taïwan. Avant de s'installer dans cette région paradisiaque, Frank était officier de la marine taïwanaise. Son épouse est de l'ethnie hakka et une formidable cuisinière. Ils ont construit une maison simple sur une montagne qui domine le bleu immense de l'Océan Pacifique sur la côte la plus naturelle et la plus belle de Taïwan. Ils y cultivent un jardin de produits biologiques et partagent leur existence paisible de retraités entre les joies de l'Océan et les plaisirs du jardinage productif. Ce sont des gens merveilleux qui, comme le disait un poète français, « ont le bleu de leur ciel dans leurs yeux ».

Derniers « Taïwanais » à vous présenter ce jour : les habitants originels de notre terrain en jungle primitive protégée à Gongliao, en montagne, avec vue sur l'Océan, au nord-est de Taïwan. Ces amis sont des serpents qui partagent le sol de la jungle avec nous, en toute coexistence pacifique respectueuse.

D'abord, vous verrez des photos de nos amis les serpents verts à la saison des amours, copulant en plein soleil sur de hautes plantes au bord de la route qui longe la jungle, pendant près de 10 heures, sous une température de 39 ° celsius à l'ombre !!! Comme disait un ami aborigène de la région, « ces serpents sont les êtres les plus endurants de la nature en amour ». .Leur nom a une origine simple : ils sont appelés serpents verts car c'est leur couleur.

Enfin, les plus beaux, notre fierté, car les serpents « Paï Pou Se » ( cent pas) sont une espèce de beaux spécimens, mais menacée, donc protégée par le gouvernement de Taïwan, et cela à juste titre. Si ces serpents peuvent tuer une proie ou un être humain agressif à leur endroit le temps que ce dernier fasse 100 pas (d'où son appellation), c'est un serpent pacifique, chassé par des aigles de hauteur, vivant souvent en petits groupes conviviaux dans une végétation très dense qui les prémunit contre leurs prédateurs.

Si ce serpent aux couleurs magnifiques ne se sent pas menacé, mais au contraire aimé et respecté, il n'y a rien à en craindre. Il peut même se laisser photographier et faire le « beau » pour l'appareil. Ainsi, sur les 3000 m² du terrain que nous avons acquis en jungle, on compte (approximativement) une trentaine de ces serpents.

A aucun moment durant des travaux en forêt (élagage et débroussaillage, promenades, visites d'amis), aucun de nos cohabitants rampants n'a créé le plus petit problème. Selon nos voisins du temple bouddhiste de Lingjioushan, ils seraient nos amis car nous les traitons -ainsi que leur environnement naturel nécessaire- avec respect et amour.

Faute de langage commun, ils ne peuvent confirmer ou infirmer ces dires. Mais, les photos d'eux, prises en toute sérénité dans la forêt profonde et sombre, peuvent laisser penser cela.....



Heather et Philippe


Notes photographiques

Photos 1 à 5: Fa Kou Shih dans diverses actions, de la méditation à l'usage du bâton de bois pour détruire les toiles d'araignées géantes tissées dans la forêt subtropicale.

Photos 6 à 13: Frank, sa femme, son jardin, sa maison, nos joies nautiques, sa vue sur l'Océan et la forêt de montagne dans son arrière-pays.

Photos 14 à 21: nos cohabitants les serpents de tous types (jungle de montagne de Gongliao, au-dessus de l'Océan Pacifique, côte nord-est)






















































































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